Lot no. 211
Un précieux témoignage de l’âge d’or du ballet russe
Paul Bhuré, montre aux armes impériales offerte au maitre de ballet Marius Petipa, montre de poche en or 18 kt, cadran émaillé blanc à chiffres romains signé, le couvercle ciselé aux grandes armes impériales russes, l’intérieur gravé de la dédicace en cyrillique « Accordé par Sa Majesté impériale l'Empereur souverain Alexandre III à Marius Petipa pour la grande pièce, 16 avril 1884 », le dos orné du monogramme « PG » rapporté surmontant la date gravée « 23 mars 1907 », mouvement serti de pierres précieuses, le cache signé, plusieurs numéros d’interventions d’horlogers. Mécanisme tournant. Ressort d’ouverture du couvercle faussé.
Écrin d’origine en maroquin rouge à grain long, le couvercle frappé aux armes impériales, l’intérieur signé à l’encre bleue « Pavel Buhré à Saint Petersburg et Moscou » (usures). Avec une note manuscrite expliquant la provenance de la montre et l’ajout du monogramme postérieurement.
Diamètre : 36 mm, Poids brut : 48,5 g
Russie, vers 1884.
Marius Petitpa (1818-1910) est un célèbre danseur et chorégraphe franco-russe. Né à Marseille, élève de son père qui l’emmène en tournée en Europe et en Amérique. Après 1847, il s’installe définitivement en Russie. Là, il est d’abord premier danseur au Ballet impérial russe puis après 1869, premier maitre de ballet et ainsi principal chorégraphe du ballet impérial. Il travaille notamment au théâtre du Bolchoï Kamenny, au théâtre Mariinsky et théâtre de l'Ermitage. Il enseigne également à l’école de danse impériale qu’il dirige de 1855 à 1887. Excellent danseur, il s’illustre surtout dans ses chorégraphies, certaines de ses créations font toujours date dans l’histoire de la danse. Ainsi, il crée avec Tchaïkovski : La Belle au bois dormant, Casse-noisette et Le Lac des cygnes. Certaines de ses reprises font également toujours référence, comme Le Corsaire, Coppélia ou Giselle montée en 1884. Cadeau personnel de l’Empereur Alexandre III, cette montre lui fut remise lors après une représentation où il dansa le 16 avril 1884. Il offre ensuite sa montre à sa fille et élève Marie, danseuse soliste du Théâtre Mariinsky, qui l’offre à son tour en 1907 à son second mari Paul Girard. Elle fait alors ajouter les initiales PG de son jeune épousé, de 19 ans son cadet.
EXPERT: Jean Christophe PALTHEY