Jean-Auguste-Dominique Ingres (1780–1867)
Portrait de la Reine Caroline Murat, 1814
Bleistift auf Papier
unten rechts signiert J Ingres
31.2 x 24.2 cm
Provenienz: Geschenk von Ingres an den Architekten François Mazois (bis 1826)
Mme François Mazois, geborene Jenny-Malvina Pineu-Duval (bis 1866)
Joachim Napoléon, 5. Prinz Murat (bis 1932, mit Stempel auf der Rahmenrückseite und der Nummer 84)
Marie-Cécile Ney d'Elchingen, Prinzessin Joachim Murat (bis 1960)
Privatbesitz
Auktion Christie's, Paris, 25.3.2015, Los 158
bedeutende Privatsammlung, Schweiz
Ausstellung: Exposition Ingres, Paris, Galerie Georges Petit, 26.4.–14.5.1911, Nr. 94
Ingres, Paris, Chambre Syndicale de la Curiosité et des Beaux-Arts, 1921, Nr. 73
Portraits par Ingres et ses élèves, Paris, Seligmann & Fils, März bis April 1934, Nr. 14
Les artistes français en Italie de Poussin à Renoir, Paris, Musée des Arts Décoratifs, 1934, Nr. 533
Cent portraits de femmes, Paris, Galerie Charpentier, 1950, Nr. 131
Centenaire de la Mort d'Ingres, Paris, Petit Palais, 1967, Nr. 68, mit Abb.
Ingres en Italie, Rom, Galleria Nazionale d'Arte Moderna, 26.2.–28.4.1968, Nr. 45, mit Abb.
Napoléon et la famille impériale, Ajaccio, Palais Fesch, 1969, Nr. 115
Literatur: Eugène-Emmanuel Amaury-Duval, L'atelier d'Ingres, Paris, 1878, S. 39-40
Henry Lapauze, Le roman d'amour de M. Ingres, Paris, 1910, S. 268
Daniel Ternois, Les dessins d'Ingres au Musée de Montauban, les portraits, Inventaire général des dessins des musées de province, Bd. III, Paris, 1971, Nr. 139
Daniel Ternois und Ettore Camesasca, Tout d'oeuvre peint d'Ingres, Paris, 1971, S. 95, mit Abb.
Hans Naef, Die Bildniszeichnungen J.-A.-D. Ingres, Bern, 1977–1980, Bd. I, Kapitel IV, S. 379-397, Bd. IV, Nr. 117
Eugène-Emmanuel Amaury-Duval, L'Atelier d'Ingres, Edition critique de l'ouvrage publié à Paris en 1878, Paris, 1993, S. 108, Nr. 83
Georges Vigne, Dessins d'Ingres : catalogue raisonné des dessins de musée de Montauban, Paris, 1995, S. 495
Hans Naef, 'Un chef-d'oeuvre retrouvé : Le portrait de la reine Carloine Murat par Ingres', Revue de l'art, 1990, Nr. 88, S. 19-20, Anm. 10 und 28, Abb. 11
Portraits by Ingres. Image of an epoch, Ausstellungskatalog, New York, The Metropolitan Museum of Art, 1999–2000, S. 147, unter Anm. 11
Daniel Ternois, Lettres d'Ingres à Marcotte d'Argenteuil: dictionnaire, Nogent-le-Roi, 2001, S. 156-158
In diesem Meisterwerk von Ingres treffen grosse Geschichte und grosse Kunstgeschichte geradezu exemplarisch aufeinander. Die Dargestellte, Caroline Murat, war die Schwester von Napoleon, der für Ingres Karriere entscheidend war und dessen Bildnis auf dem Kaiserthron zu den Ikonen der Kunstgeschichte gehört.
Caroline Bonaparte wurde 1782 auf Korsika geboren und folgte ihrem Bruder 1793 nach Frankreich. Im Jahr 1800 heiratete sie Joachim Murat (1767–1815), einen von Napoleons Generälen. 1806 wurde sie durch die Erhebung Ihres Mannes zuerst Grossherzogin von Cleve und Berg, 1808 schliesslich zur Königin von Neapel. Sie galt als schillernde Person, die in der europäischen Politik noch lange, auch nach dem Fall ihres Gatten, nicht zuletzt durch ihren Freund Metternich erheblichen Einfluss
hatte.
Caroline Murat besass mehrere Gemälde von Ingres (darunter die Grande Odaliske, heute im Louvre) bevor sie bei diesem ihr eigenes Porträt und dasjenige Ihrer Familie in Auftrag gab. Dies geschah 1814, in einer Zeit des Niedergangs Napoleons und der höchsten Anspannung für ihre eigene Familie, durch Vermittlung Ihres Freundes, des Architekten François Mazois (1783–1826). Einige der wenigen Studien dazu, unter denen unsere Zeichnung wohl die bedeutendste ist, gingen später als Geschenk des Künstlers zunächst an Mazois, dann zu dessen Gattin. 1866 wurde sie von der Familie der Fürsten Murat erworben, in deren Besitz sie bis 2015 blieb.
Hans Naef, der massgebliche Forscher zu den Zeichnungen von Ingres, dokumentiert ausführlich, wie das vorliegende Werk 1827 Ingres nochmals gezeigt wurde, und er es zu diesem Zeitpunkt signierte. Ebenfalls von dieser Begebenheit überliefert und bei Naef vermerkt ist ein Zitat von Ingres zu dieser Zeichnung von Caroline Murat, das selbstredend ist und die unglaubliche Qualität der Arbeit nochmals zusätzlich unterstreicht: «Wenn mir in meinem Leben etwas gut gelungen ist, dann ist es diese Zeichnung.» Ingres
Dans ce chef-d’oeuvre d’Ingres, l’Histoire et l’histoire de l’art se rencontrent de manière tout à fait exemplaire. La personne représentée, Caroline Murat, était la soeur de Napoléon qui fut décisif dans la carrière d’Ingres et dont le portrait sur le trône impérial fait partie des icônes de l’histoire de l’art.
Caroline Bonaparte, née en Corse en 1782, a suivi son frère en France en 1793. En 1800, elle épousa Joachim Murat (1767–1815), l’un des généraux de Napoléon. En 1806, grâce à l’élévation de son mari, elle devint d’abord grande-duchesse de Clèves et de Berg, puis finalement reine de Naples en 1808. Elle était considérée comme un personnage haut en couleur, qui exerça longtemps une influence considérable sur la politique européenne, même après la chute de son époux, notamment grâce à son ami Metternich.
Caroline Murat possédait plusieurs tableaux d’Ingres, dont La Grande Odalisque, aujourd’hui au Louvre, ainsi que son propre portrait. Ce dernier fut commandé en 1814, par l’intermédiaire de son ami, l’architecte François Mazois (1783-1826), à une époque de déclin et de tensions au sein du régime napoléonien. Quelques-unes des rares études de ce sujet, parmi lesquelles notre dessin est sans doute le plus important, ont ensuite été offertes par l’artiste à Mazois. En 1866, il a été acquis par la famille des princes Murat, qui en est restée propriétaire jusqu’en 2015.
Hans Naef, l’auteur du catalogue raisonné des portraits d’Ingres, documente en détail la manière dont cette oeuvre a été montrée une nouvelle fois à Ingres en 1827 et qu’il a signée à ce moment-là. Il rapporte également une citation du peintre à propos de ce dessin de Caroline Murat, qui prouve l’extrême qualité et l’estime qu’en avait l’artiste : « Si j’ai fait quelque chose de bien dans ma vie, c’est ce dessin. » Ingres
Estimation
120 000 CHF - 150 000 CHF
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