Lot 315
Alessandro Milesi (1856 - 1945)
Idylle, vers 1882
Huile sur toile
85 x 106 cm
Signature : en bas à droite, "A Milesi".
Autres inscriptions : en bas à droite, sur le recto, "Venezia" (Venise)
Éléments distinctifs : étiquette de l'exposition "Giacomo Favretto. Venezia fascino e seduzione ", Rome Chiostro del Bramante, 2010
Provenance : Allemagne, collection privée ; Milan, collection privée
Bibliographie : Nico Stringa, "Luigi Nono", in Giuseppe Pavanello, Nico Stringa, eds. Il trionfo del colore", Trévise, 2004, pp. 62, 69, fig. 29 ; Luisa Turchi, "Alessandro Milesi (1856-1945). L'anima nel colore, l'eleganza nel ritratto", Trévise, 2010, p. 16-17 ; Paolo Serafini, éd. "Giacomo Favretto. Venezia, fascino e seduzione", catalogue d'exposition, Milan, 2010, pp. 171, 187, no. 72 ; Angelo Enrico, Elisabetta Staudacher, ed, "La Venezia di Ciardi e Favretto. Il silenzio della laguna e le ciacole della città", catalogue d'exposition, Milan, 2017, p. 120, table 17.
Expositions : "Giacomo Favretto. Venezia, fascino e seduzione", Rome, Chiostro del Bramante, Venise, Museo Correr, 2010 ; "La Venezia di Ciardi e Favretto. Il silenzio della laguna e le ciacole della città", Modenafiere, Modena, 2017.
Contraintes : La peinture est en libre circulationÉtat de conservation. Soutien : 95%
État de conservation. Surface : 90 % (récupération réduite de la peinture).
La vie quotidienne parmi les canaux, les calli et les campielli de Venise est le protagoniste de l'art d'Alessandro Milesi, grand interprète, avec Giacomo Favretto, de la peinture de genre lagunaire. Dès ses débuts au Promotrice di Venezia en 1878, l'artiste, âgé d'une vingtaine d'années, se distingue comme l'un des principaux interprètes du renouveau de l'art au sens moderne, jusqu'à son affirmation en 1882 avec "El fio de mi fio", une œuvre au titre dialectal qui entre dans les collections du Quirinale. C'est à cette époque que Milesi s'ouvre au goût international par l'intermédiaire de collectionneurs et d'artistes, notamment anglo-saxons, installés dans la ville lagunaire. L'artisanat féminin, de l'enfilage des perles à la broderie au fuseau, suscite particulièrement l'intérêt du public. Ce n'est pas un hasard si, en 1876, le tableau de Cecil van Haanen "Les enfileuses de perles" a été primé au Salon, un thème très répandu qui a également été repris entre 1880 et 1882 par John Singer Sargent. En contact avec les courants les plus avancés du marché international, Milesi éclaircit sa palette et alterne des parties de la toile peintes de manière esquissée avec des détails rendus par des coups de pinceau. Le tableau "Idylle", placé par Stella Seitun vers 1882 (S. Seitun, "Alessandro Milesi. Il vivo senso di venezianità", in "La Venezia di Ciardi e Favretto", cit., pp. 65-79), qui appartient à la "veine des scènes de cour [...], préférées par Favretto et reprises par Milesi et d'autres contemporains, dans le but de revisiter l'atmosphère galante de la Venise du XVIIIe siècle, de Longhi à Tiepolo, avec plus ou moins de flair mais toujours une certaine dose d'ironie" (S. Seitun, cit., pp. 73-74). Dans un intérieur, un roturier fait la cour à une jeune femme qui brode un voile de mariée blanc sur un coussin de dentelle, dont le raffinement contraste avec la modestie de l'environnement, avec son plâtre craquelé et son sol en terre cuite. Milesi s'attarde sur les détails, ajoutant à la scène centrale les natures mortes d'assiettes et de céramiques que l'on aperçoit au-dessus et à l'intérieur de l'armoire de gauche et le panier de linges posé sur la table de droite. Les seules décorations sur le mur sont des gravures provenant peut-être d'un magazine illustré. L'homme accompagne ses paroles d'une main posée sur son cœur, la femme incline légèrement la tête, prêtant l'oreille à la flatterie. La sobriété des vêtements féminins, dont les couleurs pastel s'harmonisent avec le blanc de la dentelle, est contredite par l'élément coquet des chaussures noires et des bas rouges.
Teresa Sacchi Lodispoto
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Crédits photos :
Bonino Atlantic ltd
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