Paire de coupes couvertes en agate et bronze ciselé, doré et ajouré. Les coupes sont maintenues sur une base tripode dont les montants sont sommés de putti souffleurs dans des feuillages terminant en pattes de béliers. Le culot des coupes orné d’une rosace de feuilles, branches fleuries et grainées raccordé par un fût central, autour duquel s’entortille un serpent, à une base convexe. Contre socle en porphyre. Les prises des couvercles en grenades éclatées et feuillagées. Travail français de la fin du XVIIIe siècle Haut. : 25 cm - Diam. : 12 cm (élément à refixer ; trace de colle) La composition de nos coupes couvertes s’inspire librement de certains modèles de trépieds antiques remis à la mode sous le règne de Louis XVI, puis au cours du premier quart du XIXème siècle. Dès 1765, une gravure d’un trépied à l’antique appelé également athénienne fut publiée en France par Flippart sous le nom « La vertueuse athénienne». Il s’agit d’un trépied dont les pieds se terminent en pattes de bélier et un serpent s’entortille entre le piétement. Notre paire de coupes couvertes peut être rapprochée de la production du bronzier parisien Pierre Gouthière qui privilégia ce type de montures « dans le goût étrusque » pour certaines des pièces qu’il créa, associé à Joseph Bellanger, pour le duc d’Aumont, célèbre collectionneur parisien. La Wallace Collection de Londres conserve un vase trépied monté par Gouthière qui passa de la collection du duc d’Aumont à celle de Marie-Antoinette (N° F292 ; voir F.J.B. Watson, The Wallace Collection, 1956, planche 56). Enfin mentionnons qu’un vase tripode attribué à Gouthière est conservé dans les collections royales anglaises ; il fut livré par le marchand-mercier Dominique Daguerre à George IV pour Carlton House à la fin des années 1780 ou au début de la décennie suivante.