Rare console-desserte en amarante de forme arrondie, le dessus de marbre blanc veiné gris reposant sur quatre montants en pilastre à cannelures simulées réunis par trois étagères d’entrejambe surmontées d’un tiroir central en façade et de deux tiroirs latéraux pivotants dans les encoignures. Ornementation de bronzes ciselés et dorés tels que frise d’entrelacs sur la ceinture, les chutes cannelées, rudentées et fleuronnées sur les montants des pilastres, et une galerie ajourée souligne chaque tablette. Estampille de Jean-François Oeben (1721-1763) , reçu maître en 1761. Epoque Louis XV, vers 1770 Haut. : 92 cm - Larg. : 96 cm - Prof : 48 cm (restaurations) Une console d’un modèle très proche du nôtre portant l’estampille de Jean- François Oeben faisait partie de la collection de Mademoiselle Rémy. Également d’un modèle similaire mais en placage de satiné fut présenté à la vente chez Sotheby’s le 9 novembre 2010, lot 181. Un article du 03 novembre 2010 paru dans Antiquité et Antiquaires mentionne l’existence d’une paire de consoles quasi identique à la notre dont l’une est estampillée de Jean-François Oeben. Après le décès de Jean-François Oeben en 1763, sa veuve, Françoise-Marguerite Vandercruse continua l’activité d’ébénisterie avec Jean-Henri Riesener, l’un des principaux collaborateurs du Maître. En 1767, il épouse la veuve Oeben, obtient ses lettres de maîtrise en janvier 1768 et peut alors apposer son poinçon sur des réalisations qu’il fabriquait depuis cinq ans sous le label «Oeben». C’est ainsi que des meubles réalisés par Riesener entre 1763 et 1767 portent l’estampille «Oeben» et que certains autres entrepris par Jean-François Oeben avant 1763 furent achevés par Riesener qui soit y apposa la marque Oeben avant 1767, soit sa propre estampille après 1768.