Lot 31
PAIRE DE PISTOLETS D’HONNEUR OFFERTS PAR LE PREMIER CONSUL AU GÉNÉRAL DE DISION MONNIER (1758 - 1816) Platines à corps plats ciselées et signées BOUTET directeur artiste. Chiens à corps plat en col de cygne et batteries ciselés à décor de fleurs et feuillages. Canons rayés cheveux octogonaux et légèrement tromblonnés. Ils sont marqués en lettre cursives sur les pans latéraux « BOUTET DIRECTEUR ARTISTE » et « MANUFACTURE A VERSAILLES ». Entièrement bleuis, finement ciselés et dorés à la bouche et sur la première moitié à décor de trophées, formes géométriques et soleils rayonnants. Tonnerres poinçonnés « LC », « BC » non identifiés ainsi qu’un groupe de six lettres dans un cartouche rectangulaire bordé de points, vraisemblablement BOUTET (lettrage aplati). Queues de culasse en fer poli et ciselé. Crosses en noyer quadrillé, toutes garnitures argent massif. Calottes oblongues à pans figurant un casque à l’antique, pontets à décor d’un trophée d’arme à l’antique et d’une peau de lion. Pièce de fût au glaive et couronne de fer. Présence de poinçons argent premier coq, premier titre, moyenne garantie Paris et orfèvre J.M non identifié. Toutes vis guillochées. Baguettes à tête en os, accident à l’une. Accident à un chien. Bonnes mécaniques. France, époque fin XVIIIe, début du XIXe siècle. Longueurs totales : 35 cm Coffret en bois d’origine recouvert d’un maroquin vert doré à la roulette et marqué sur le couvercle « Cn. MONNIER Général de Division ». Il est garni de feutre vert et passementerie or (passé), à quatre compartiments et logements pour pistolets et accessoires. Dans le « faux couvercle » un maroquin de Russie rouge doré à la roulette offre le texte « LE PREMIER CONSUL AU GENERAL DE DIVISION MONNIER EN RECOMPENSE DES SERVICES ECLATANTS RENDUS A LA REPUBLIQUE ARRETE DU 28 GERMINAL AN 8 ». Complet de son huilier en fer à facettes, moule à balle en fer poli à blanc, vis guillochée et axe bleui, deux maillets et baguettes, poire à poudre en corne et tournevis. Manque le tire bourre. Présence d’un ancien document de transport ferroviaire pour « 9 armes anciennes ». Usures d’usage, petits accidents au maroquin et clé absente. France, époque Consulat. Dimensions : 53,5 / 27,5 / 8,5 cm PROVENANCE - Collection Roger de Montégudet (1880 - 1925) - Par descendance jusqu’à ce jour. Extrait des carnets de la sabretache « une lettre du ministre de la guerre Carnot au Journal militaire, le 28 germinal an VIII, attribue au général Monnier une armure (lire arme) de Versailles. Cette arme était à la rétrospective ; elle ne porte aucune inscription et le général Monnier n’est pas cité comme entrant dans les cohortes. » JEAN-CHARLES MONNIER (1758 - 1816) Engagé en 1789 comme volontaire dans la Garde nationale, où il sert jusqu’en 1792. À cette date, il est nommé sous-lieutenant au 7e régiment d’infanterie, adjoint à l’état-major et affecté à un camp établi aux abords de Paris. Promu général de brigade le 23 avril 1796, il se distingue bientôt à la bataille de Rivoli, avant de participer activement à la campagne du Tyrol. Après la paix de Campo-Formio, il est nommé commandant de la place d’Ancône. Il prend part à l’expédition de Naples, s’empare de la forteresse de Civitella le 8 décembre, puis de celle de Pescara le 24. Il inflige plusieurs défaites aux troupes napolitaines, mais est grièvement blessé lors de l’attaque du faubourg de la Madeleine à Naples. Peu après, il reprend le gouvernement d’Ancône. Une révolte éclate dans la région, s’étendant rapidement. Avec des forces limitées, Monnier tente de réprimer le soulèvement. Finalement assiégé dans la ville, il résiste jusqu’à l’épuisement de ses ressources. Il est contraint de capituler, mais obtient les honneurs de la guerre. Échangé contre le général autrichien Lusignan, il est promu général de division le 15 ventôse an VIII (6 mars 1800). Il prend alors la tête d’une division de l’armée de réserve. Le 31 mai 1800, il franchit le Tessin, s’empare de Turbigo par un assaut audacieux, et marche sur Milan. Placé sous les ordres du général Desaix, il participe à la bataille de Marengo. À Castel-Ceriolo, il tient tête à des forces autrichiennes supérieures et bat en retraite de manière ordonnée, malgré des attaques répétées de la cavalerie ennemie. À 16 heures, avec l’arrivée de la division Desaix, il reçoit l’ordre d’avancer, reprend Castel-Ceriolo et poursuit l’ennemi jusqu’à la rivière Bormida. Il dirige ensuite une expédition contre la Toscane, prend Arezzo, puis rejoint le général Brune sur le Mincio. Après quatre assauts successifs, il parvient à s’emparer de Pozzolo et met le siège devant Vérone. Pendant l’Empire, auquel il se montre fortement opposé, Monnier n’est pas employé. Ce n’est qu’à la première Restauration, le 12 juin 1814, qu’il est rappelé au service du roi Louis XVIII. Il est fait chevalier de Saint-Louis. Lors de la campagne des Cent-Jours en 1815, il reçoit le commandement de l’armée royale du Midi, sous les ordres du duc d’Angoulême. Après la reprise du pouvoir par Napoléon, il quitte la France et ne revient qu’après Waterloo. Le 17 août 1815, Monnier est nommé pair de France et créé comte. En décembre, lors du procès du maréchal Ney, il vote en faveur de la peine de mort. Il meurt d’apoplexie un mois plus tard, en janvier 1816. PROVENANCE : - collection Roger de Montégudet (1880-1925) - par descendance jusqu'à ce jour.
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